Tranches de ville
Dans le paysage urbain de la ZAC Clichy-Batignolles, pris entre voies ferrées et parc, ce projet propose un système. Deux plaques, l’une verticale et l’autre horizontale, se répondent ou se font face. La première est érigée, de manière presque monumentale, au bord du précipice, au bord des rails : c’est une façade qui fait à la fois écran et barrière. La seconde s’étale infiniment vers le parc : un plan où l’on se perd. Malgré leur apparente opposition, une transversalité s’installe, une transversalité poreuse. Ces plaques ne sont pas de solides monolithes, mais une succession de murs qui traversent le site. Ces murs, qui décrivent la manière dont le site se décline entre les deux éléments de villes radicalement différents (rail et parc), permettent de distribuer les programmes en suivant la matrice du site en un système poreux. La plaque horizontale, se déploie comme une nappe inclusive et permet de décliner des typologies de maisons semi-détachées, habitats qui ont tous une relation avec le sol et le ciel. La densité se fait alors dans l’horizontalité : comment cohabiter?
Programme Logements, bureaux et commerces
Lieu ZAC Clichy-Batignolles (75)
Année Janvier 2014
Avec Begoña Chico Velasco
Master 1 - Semestre 1
Studio Around the block
Sous la dir. de Gaëlle Breton et Jean-François Renaud
ENSA Paris-Belleville
En partenariat avec l'UT d'Austin, Texas

Plaque verticale / plaque horizontale

Concept : transversalité — Maquette 1/500e

Expérimentation : densité — Maquette 1/500e

Implantation dans le site — Plan de toiture

Maquette 1/100e

Maquette 1/200e

Coloniser la grille – Tranche de plans
Comment habiter sur les rails, sur la rue, sur la cour, sur le parc ? N’habitent pas de la même manière le couple de retraité, la famille recomposée, les étudiants en colocation ou l’artiste. L’habitat idéal se définit alors par des qualités d’espace : un espace étendu, un ou des espaces plus réduits et privés, un espace double hauteur, une relation avec l’extérieur et un espace avec des qualités d’ombre. Des «parcelles» habitables, verticales ou horizontales, à investir, en respectant les règles fixées, comme les dimensions, une façade principale, des qualités de vis-à-vis. L’épaisseur du mur est requalifiée. Ces murs, incarnant la grille, imposant une transversalité presque aveugle se dédoublent et proposent une cavité. Cet entre-deux abritera les services : la circulation interne des habitats (escalier), la salle de bain, la tuyauterie, etc. Les éléments « fixe » du projet, qui assurent la bonne fonctionnalité, mais aussi une autre dimension  : face à la dalle dénudée de tous ces utilitaires cette cavité propose un recoin, une cachette, un puit de lumière.

Maquette 1/50e

Maquette 1/50e

Comment habiter la densité de la nappe ? — Maquette 1/50e

La plaque verticale tranche ce distingue de la plaque verticale : dans une épaisseur aussi mince que possible, les murs sont la trame qui régit la structure pour tous les programmes : on peut y installer son bureau aussi bien que son studio ou son atelier d’artiste. Des cases vides à double hauteur, desservies par des coursives, sont à investir, diviser, subdiviser… Ainsi chaque niveau «permanent» devient un sol, sa coursive une rue.
À toute échelle, ce projet propose un système. La composition de la «nappe» et de l’«écran» en mur impose une grille rigide : en découle un système. L’espace entre les murs, entre la trame est l’espace des possibilités. En calibrant un système qui dimensionne cet espace, l’habitat colonise la grille.