Durban interface
Dans le cadre d'interventions parallèles au congrès de l'UIA et aux côtés d’artistes et d’architectes de différentes nationalités en résidence à Durban, le projet s’est réalisé en situation d’immersion dans un site particulier, révélateur de discriminations spatiales: The Walk. The Walk est un espace « public » linéaire informel, qui relie un township avec le grand marché du centre ville, Warwick Junction. Un lieu très vivant, situé sous les grandes infrastructures autoroutières non loin du centre historique de Durban. Ce lien créé par environ 6000 personnes par jour longe une autoroute urbaine et reste pourtant invisible aux yeux des véhicules et surtout de la municipalité. Ce projet se positionne stratégiquement comme un outil créatif pour que la société civile prenne conscience des enjeux sociétaux et encourage des processus créatifs urbain. Ces initiatives se focalisent sur la volonté de dégager des solutions spatiales équitables, tout en développant des démarches alternatives en « bottom-up » pour mieux comprendre les espaces publics.
Type Workshop
Lieu Durban, Afrique du Sud
Année Juillet 2014
Master 1 - Semestre 2
Encadré de Béatrice Mariolle et Virginie Picon-Lefebvre
Invités en résidence par Dala Architecture
ENSA Paris-Belleville x Collectif Quatorze

Les marcheurs quotidiens en direction de Warwick Junction

Carte de la marche qui réunie les différentes interventions (artistes, danseurs, workshop) distribuée lors de l’UIA

Lovers corner
Lors de la marche, Doung avait raconté l'histoire du «lovers corner» un espace qui nous paraît a priori anodin. Le recoin qui se décroche de l’autoroute bruyante, à l’ombre des arbres, assis sur les quelques rochers se retrouvent les amoureux. Comme une oasis qui verdoie en pleine jungle urbaine, à l’aide des sticks, il se révèle un paysage incroyable et complexe qui est souvent oublié des deux principaux acteurs (marcheurs, mais surtout véhicules).

Intérioriser l'espace public — Le Women's corner
La beauté du lieu avec ses grands arbres tortueux et son herbe fraîchement coupée, cache toutefois une tout autre réalité. Celle d’un lieu entre plusieurs quartiers où la violence se déroule au grand jour, où les voisins se souviennent des cris de victimes pendant la nuit et où les femmes ne s’arrêtent pas quand on les interpelle pour discuter, généralement de peur d’être agressées si elles restent en position statique. Mouvement, mouvement, mouvement est la seule réponse à leurs craintes. En investissant cet espace pendant une semaine, nous avons souhaité questionner son essence première d’espace public.

Le tapis — Un sol qualifié

Miroir — Regards croisés

Les interventions que nous avons proposées et pour quelques unes réalisées ponctuent The Walk en détournant un matériau populaire de construction (et auto-construction) en Afrique du Sud : les sticks zulu. Nous avons notamment investi quelques temps certaines franges ou délaissés de ce parcours, en même temps que nous appréhendions ce qu’était l’espace public en Afrique du sud – encore largement affectée par son histoire récente...