La sortie Nord de la Gare de Lyon sur la place Henri Frenay est aujourd’hui peu qualifiée. Les passerelles d'accès aménagées sont très sombres, et se dégrade prématurément. Le manque de lisibilité s’ajoute à une ambiance hostile. Ce lieu pourrait pourtant être tourné vers le quartier, incarnant une transition entre différentes modalités : réseau ferroviaire, réseau viaire, et circulation douce. Ce projet tend à faire « interface » entre différentes modalités. Dans les smart cities telles qu’Antoine Picon les définit, la ville devient un flux d’informations en temps réel (données, personnes, réseaux, transports, etc.). Ces flux pourraient s'incarner dans un ensemble de panneaux colorés qui mettent en lumière le passage. Ces panneaux en polycarbonate translucide deviennent alors des supports de projections d’informations, selon que l’on sorte ou que l’on entre. D’un côté les informations sont dynamiques (trains au départ, métro, RER, signalétique), de l’autre côté elles renseignent sur le quartier, la station Vélib’ à proximité, les activités sur la place, etc. Cette matière lumineuse se prête à de multiples configurations, redonnant vie à cette interface de transports qui ne demande qu'à s'éclairer.

La flexibilité des projections peut permettre à la SNCF d’animer le lieu avec des évènements ponctuels tels que l’invitation d’un artiste numérique le temps de la Nuit Blanche, ou la projection de courts métrage pendant les festivals de cinéma en plein air.